L’accompagnement au changement est essentiel pour les projets de transitions, afin de mobiliser les parties-prenantes. Dans cet article, je partage 2 théories qui m’inspirent dans mes ateliers et formations.
L’approche intégrale de Ken Wilber : appréhender le changement sous 4 dimensions

L’approche intégrale de Ken Wilber prend en compte 4 dimensions dans l’accompagnement au changement : individuelle/collective et également intérieure/extérieure.
- Individuel intérieur : le vécu, les expériences, les croyances et les valeurs
- Individuel extérieur : les comportements et les actes
- Collectif intérieur : les représentations, les imaginaires, les normes sociales
- Collectif extérieur : les organisations, les structuress
Cette théorie aide à avoir une vision d’ensemble du changement. Je l’ai découvert dans le MOOC Transition Intérieure de l’Université des Colibris et ça a été une belle révélation pour faire évoluer mes formations sur le sujet. Selon moi, cette théorie démontre l’importance des imaginaires dans la transition : en faisant évoluer les dimensions intérieures, nous pouvons ensuite transformer les comportements individuels collectifs.
La Théorie U d’Otto Scharmer

Référence pour de nombreux facilitateurs, j’ai souvent entendu parler de la Théorie U d’Otto Scharmer sans saisir tout son essence tout de suite. Avec la formation à l’éco-facilitation d’Isabelle Giraldo, j’ai d’ailleurs expérimenté plusieurs pratiques qui m’ont aidé à clarifier mon intention avec Lumiver.org. Le livre « La Théorie U, renouveler le leadership » est une vraie pépite pour comprendre la richesse de cette théorie.
Le principe : favoriser le changement en inventant collectivement de nouveaux futurs, plutôt que de s’appuyer sur des expériences du passé. Dans son livre, Otto Scharmer pose la question suivante : « Par quels moyens apprendre et agir à partir du futur émergent ?« .
Pour lui, l’innovation passe par l’ouverture de l’esprit, du cœur et de la volonté. Il y a un lien avec la pédagogie « Tête-Corps-Coeur ».
Il insiste aussi sur l’importance de notre posture, notre présence et nos intentions dans l’accompagnement du changement. Il mentionne « l’état intérieur » des leaderships comme une condition clé de réussite dans les changements.
Ces deux approches viennent enrichir une autre inspiration : la spirale du Travail qui Relie, que j’ai déjà évoquée sur ma page sur les éco-émotions. Ces 3 modèle ont un point commun : observer et accompagner le changement « en profondeur » et aux racines. Ils s’appuient sur les représentations individuelles et collectives pour favoriser l’évolution des comportements. Un vaste champ de réflexion que je continue d’expérimenter dans mes formations et ateliers !