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Quelles approches pour accompagner les transformations en 2025 ?

Trouver les leviers d’accompagnement au changement fait partie de mes questionnements depuis 10 ans. C’est un sujet complexe qui mobilise différentes disciplines. Et c’est ce qui le rend passionnant ! Dans cet article, je partage des clés de réflexion sur l’apport de l’écopsychologie et la transition intérieure pour accompagner les transformations de la société. Je précise que ce sont des pistes par rapport à mes propres expériences, il existe bien d’autres manières de contribuer aux enjeux environnementaux et sociaux.

Un recul des prises de conscience et engagements en 2024 ?

Cette année passée a été particulièrement challengeante pour les personnes engagées sur les sujets environnementaux et sociaux. En effet, plusieurs facteurs peuvent questionner sur la prise de conscience globale. Une analyse plus poussée serait pertinente, mais je vais tout de même partager quelques points qui me semblent clés pour expliquer ce constat. En effet, nous pouvons avoir le sentiment d’un recul des engagements sur plusieurs niveaux.

La société est de plus en plus polarisée, avec des difficultés à embarquer tout le monde sur les transformations. Nous assistons à de la résistance et de la méfiance sur les sujets environnementaux. Les actualités ont également ramené leurs lots de mauvaises nouvelles et de sources d’inquiétudes.

De plus, les moyens financiers pour accompagner les organisations sur les sujets RSE / climat / biodiversité / justice sociale et autres sont en diminution, que ce soit des acteurs privés comme publics. Au niveau des réglementations, certains acteurs cherchent à affaiblir et/ou reporter la directrice CSRD qui renforcent les engagements RSE des entreprises européennes.

Face à tous ces constats, nous pouvons nous questionner sur la possibilité d’atteindre le point de bascule ou non. Pour garder l’espérance, je repense souvent à l’interview d’Alain Damasio pour le média Blast qui éclaire sur les changements en cours et la « bataille des imaginaires ».

Quels apports des sciences comportementales de la transition ?

Les sciences comportementales et les neurosciences apportent des réflexions pertinentes pour adapter nos méthodes. Plusieurs chercheuses et chercheurs creusent le sujet du facteur humain en lien avec les enjeux environnementaux. Certaines organisations se forment à ces approches. Par exemple, les collectivités s’appuient sur ces recherches pour réajuster leurs façons de mobiliser leurs parties-prenantes dans les politiques publiques. J’ai approfondi le sujet par plusieurs podcasts, conférences, articles. Vous pourrez retrouver quelques sources à la fin de cet article.

J’en retiens plusieurs messages clés :

  • Nous ne sommes pas que des êtres rationnels. Nous avons de nombreux biais et schémas mentaux qui influencent nos actes. -> Il est donc nécessaire d’accompagner le changement avec d’autres dimensions que cette partie rationnelle et mentale.
  • Nos représentations sociales jouent aussi un rôle dans nos décisions. -> La question des imaginaires est donc une clé.
  • Informer ne suffit pas pour mettre en action -> Il est donc judicieux d’adapter donc nos façons de sensibiliser et d’accompagner, avec plus d’espaces de dialogues et débats.

Le rôle clé de la sensibilisation

La sensibilisation est la première étape pour embarquer les parties-prenantes dans le changement. Des formats du type Fresques, 2 Tonnes, Marche du Temps Profond permettent de partager sur les constats et les enjeux de façon participative. La sensibilisation ouvre le dialogue sur ces sujets. Elle favorise aussi une première prise de conscience et peut donner envie aux personnes de s’engager.

Mais un atelier ou même plusieurs ateliers de sensibilisation ne suffisent pas selon moi. En effet, cela ne peut pas remplacer un accompagnement long terme où l’on aide le collectif à faire évoluer ses mentalités et ses pratiques, par exemple sur la transformation de son modèle économique ou encore sa gouvernance. De plus, un temps de sensibilisation sans démarche stratégique mise en place peut générer de la dissonance cognitive pour les collaborateurs, avec une prise de conscience des constats et un décalage au niveau des engagements réels de l’entreprise.

La formation pour transformer les métiers

Beaucoup de personnes peuvent se sentir démunies quand elles découvrent les constats et qu’elles ne savent pas comment agir. Même si la plupart des formats de sensibilisation intègrent une partie sur les actions à mettre en place, ce n’est pas toujours suffisant pour se lancer dans des engagements. Un des enseignements des sciences comportementales et cognitives est de partir de la réalité des personnes pour leur montrer comment les enjeux vont impacter leur quotidien, leur métier, et leur donner des clés pour transformer leurs pratiques.

La formation est ainsi un excellent levier de mobilisation, d’autant plus avec des méthodes pédagogiques adaptées. Il s’agit de transmettre différents outils et cadres de réflexion sur les possibilités d’engagements. Cela peut-être par exemple une formation aux enjeux RSE pour des managers ou aux achats responsables pour un service achats. La formation ouvre aussi des espaces d’échanges et de débats qui sont nécessaires dans les transformations.

Accompagner le changement par l’écopsychologie et la transition intérieure

L’écopsychologie et la transition intérieure sont des approches précieuses pour accompagner plus en profondeur les prises de conscience En effet, elles nous aident à nous questionner sur nos imaginaires à la racine des enjeux et à changer de regard sur la société, sur le vivant et sur qui nous sommes. Ces réflexions sont judicieuses pour nous aider à renoncer à des activités et des comportements incompatibles avec les limites planétaires, sans que ce soit perçu comme un sacrifice ou un retour en arrière. Il s’agit en effet de prendre en compte la dimension invisible du changement, que ce soit au niveau individuel comme collectif pour reprendre l’approche intégrale de Ken Wilber : nos représentations, nos croyances, nos émotions…

La transition intérieure est aussi une inspiration pour les actrices et acteurs du changement, afin de les aider à transformer leur posture et leurs méthodes. Elle aide aussi à l’épanouissement, pour connaître ses besoins, ses limites, ses émotions, ses rêves. En effet, contribuer aux transformations est un métier aussi passionnant que complexe. Il nécessite à la fois des connaissances diverses pour appréhender les enjeux de façon systémique, et aussi des savoir-être spécifiques pour embarquer les parties-prenantes dans les changements. Il mobilise également une capacité à s’adapter, à écouter et une certaine persévérance pour favoriser les évolutions sur le long terme. La transition intérieure sera davantage abordée sur mon compte Linkedin dans quelques semaines si cela vous intrigue, suivez-moi !

Guider les organisations dans ces transformations profondes

Pour illustrer les propos de cet article, je partage plusieurs exemples de projets en lien avec l’écopsychologie et la transition intérieure :

Former les actrices et acteurs de la RSE et des transitions à l’accompagnement au changement, à la transition intérieure, aux méthodes de coopération, aux éco-émotions.

Proposer une conférence de prise de recul et d’inspiration pour le lancement d’une démarche stratégique, pour ouvrir les réflexions et les perspectives

Organiser des ateliers de concertation avec les parties-prenantes des entreprises ou des collectivités avec des ateliers Tête-Corps-Coeur et des exercices de prospective. L’intention est d’aider les collectifs à se projeter dans le futur et approfondir les réflexions. Si cela vous intéresse, je détaille les approches qui m’inspirent sur la page à propos de la vision de Lumiver.

Animer des temps de partage et d’introspection pour des temps forts des organisations et des évolutions de cycle en s’inspirant du Travail qui Relie et de la Théorie U : par exemple un atelier sur la gratitude en fin d’année, une réflexion sur le temps long et les générations futures pour une entreprise qui change de stratégie ou d’échelle, un atelier sur le vivant dans le cadre d’une réflexion sur la raison d’être…

Et vous pouvez aussi découvrir mon article précédent où je détaille des exemples de projets que j’ai accompagnés sur les sujets de transition intérieure et aussi de la pédagogie de la transition.

Il y a tellement de projets à inventer sur ces sujets ! Si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter pour me partager vos enjeux et nous réfléchirons ensemble à un format adapté.

Sources :